Au nom du Président en exercice de l’Union Africaine, S.E.M Denis SASSOU NGUESSO et au nom de la délégation congolaise, je voudrais vivement remercier le Gouvernement américain pour l’heureuse initiative de faire convoquer la présente réunion.
Il s’agit d’une occasion exceptionnelle pour le Conseil de Sécurité, et, à travers lui, la Communauté internationale, de saluer l’accord conclu le 5 mai dernier à Abuja dans le cadre des pourparlers de paix intersoudanais organisés sous l’égide de l’Union Africaine.
Nous voulons ici remercier solennellement tous les pays, en particulier les Etats Unis et le Royaume Uni ainsi que toutes les organisations régionales, qui n’ont ménagé aucun effort, et cela jusqu’à la dernière minute, pour aboutir à ce résultat encourageant.
Cet accord constitue une importante étape que l’Union Africaine s’engage à consolider en poursuivant les efforts en direction des autres forces politico-militaires soudanaises du Darfour que nous invitons à se joindre au processus.
Mais je ne saurais vous cacher nos profondes préoccupations qui sont autant de défis à relever en urgence pour éviter toute détérioration de la situation sécuriatire et humanitaire.
C'est dans ce contexte que je voudrais rendre un hommage mérité à la mémoire de l'employé de la Force Africaine qui a été tué pendant la visite de Monsieur Egeland dans un camp de refugiés au Darfour.
Il est donc urgent de renforcer les capacités opérationnelles et financières de l'opération de l'Union Africaine au Darfour et d'accroître substantiellement l'aide humanitaire.
Il est tout aussi urgent d'organiser la conférence des donateurs dans les délais les plus rapprochés.
Dans la gestion de cette situation complexe, il est essentiel de veiller à garantir le partenariat entre les Nations Unies et l'Union Africaine, particulièrement dans le cadre de la préparation de la transition annoncée dans le communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine du 10 mars 2006.
Le Conseil de paix et de sécurité se réunira à Addis Abeba le 15 mai au niveau ministériel pour endosser l'accord d'Abuja et définir les modalités de cette transition.
L'Union Africaine viendra immédiatement ici présenter au Conseil les conclusions de ses travaux.
Nous voulons donc compter sur les Nations Unies, sur nos partenaires et l'ensemble de la Communauté internationale pour une action toujours concertée, harmonisée et cohérente.
Une telle coopération garantira le succès de l'immense entreprise que nous avons engagée ensemble.
Je vous remercie.